Décrets sur l’ostéopathie ; gagnants et perdants .


En lisant la publication des derniers décrets sur l’ostéopathie ouvrant cette profession à des milliers de non médecins très souvent mal formés dans certaines écoles privées de piètre qualité on peut distinguer le camp de ceux qui ont gagnés et celui de ceux qui ont perdus.


Le grand vainqueur est sans conteste le duo Etat-Sécurité Sociale. Il valide un nombre important d’élèves (d’électeurs !) et ouvre les vannes à une profession qui ne sera pas remboursée par la SS (au contraire des médecins) ce qui fera faire un maximum d’économies. A noter que vers 2020 on prévoit 30000 ostéopathes non médecins !

Autres vainqueurs : les enseignants (souvent des médecins) de ces écoles privées de non médecins souvent très onéreuses…

Dans le camp des perdants on trouve en premier lieu les patients qui ne savent plus qui est qui et risquent de se retrouver dans des mains inexpérimentées. Je prédis que les problèmes type procès ne devraient pas tarder à arriver.

On peut aussi mettre comme perdants les élèves de ces écoles de non médecins. Ils auront dépensé parfois des frais d’études exhorbitants pendant 5 ou 6 ans et risquent de se retrouver « Smicards » vu le flux massif d’arrivants.

Derniers perdants et pas des moindres : les médecins ostéopathes qui auront du mal à émerger dans ce tourbillon, qui sont obligés de quémander leur titre d’ostéopathe, cas unique en médecine, non pas à l’Ordre mais à la DRASS et qui ne sont pas beaucoup aidés par l’Ordre qui tergiverse en hésitant à accorder aux ostéopathes compétents la qualification qu’ils méritent de spécialiste dans cette discipline.